Cœur Ouvert

Cœur Ouvert est un collage d’images, de sensations, de musiques et de chansons pour célébrer le culte de la mort joyeuse qui est au cœur (ouvert par le peintre) de l’imaginaire mexicain.

« Un poème en 2 langues, pour chanter la vie d’une femme dont l’ouvre est acide et tendre, dure comme l’acier, délicate et fine comme l’aile d’un papillon, adorable comme un doux sourire, profonde et cruelle comme l’amertume de la vie. »

Dès l’abord, la vie de Frida Kahlo s’annonce tragique. A l’âge de six ans, elle est atteinte par la poliomyélite, puis à 18 ans, comme un taureau à la corrida, elle est transpercée par une barre de fer dans un accident de bus. Sa colonne vertébrale est brisée. Elle a pourtant fait montre d’un courage étonnant pour surmonter ces épreuves. Elle parle plus tard de cet accident comme d’une seconde naissance, car c’est à ce moment-là qu’elle a commencé à peindre. Dans Cœur Ouvert, j’aimerais parler d’une femme intègre ; d’un être si honnête qu’elle n’a pas peur de se montrer entièrement, avec sa beauté et sa laideur. Un être qui n’hésite pas à parler de sa douleur et offre ainsi aux autres la possibilité de s’y identifier.

« Frida est le seul exemple, dans l’histoire de l’art, d’un artiste qui s’est arraché le cœur pour révéler la vérité biologique de ses sentiments. »

Diego RiveraLa peinture de Frida Kahlo est une peinture de douleur et de mort. Mais attention, la culture mexicaine a toujours célébré la mort par de grandes fêtes. On en rit. Il existe une indéniable connexion entre la vie et la mort qui ne sont que deux faces d’une même chose. Cette capacité de réunir la vie et la mort, la joie et la douleur est primordiale dans l’ouvre de Frida. Diego Rivera (peintre et son époux) écrit : « L’œuvre de Frida Kahlo, est acide et tendre, dure comme l’acier, délicate et fine comme l’aile d’un papillon, adorable comme un beau sourire et profonde et cruelle comme l’amertume de la vie ». Cœur Ouvert est d’abord un spectacle sur la vie de Frida Kahlo, c’est surtout une impression très subjective, un collage d’images, de sensations, d’odeurs, de sons et de musiques. C’est un spectacle qui est issu d’un désir inextinguible de partager ma fascination pour cette femme avec un public qui la connaît mal.

Moi, je suis une itinérante. Combien de fois, dans combien de villes ai-je cherché mon visage dans les vitres des magasins ?

Frida regarde son visage. C’est le visage d’une femme qui regarde un miroir. L’extraordinaire portraitiste, ses autoportraits sont l’exemple d’une expression intensive mais jamais répétée d’un même élément. Mis l’un contre l’autre, les dessins et les peintures de son visage barré d’un seul sourcil, sa chevelure luxuriante, ses lèvres agressivement sensuelles, son regard alerte, le tout exalte la condition humaine à être à la fois soi-même et quelqu’un d’autre, identique et changeant. Un être passionné et passionnant, un être contradictoire, violent et doux. Elle rit à cœur ouvert de cette douleur qui ne la quitte pas, de son amour qui la consume, de sa vie qui est finalement tout ce qui lui reste.

Michele Millner

De et par
Michele Millner

Mise en scène
Jennie Reznek

DramaturgiePatrick Mohr

MusiqueNicolas Orioli

Scénographie

  • Patrick Mohr
  • Michele Millner

LumièresMichel Faure

Costumes

  • Jacqueline Millner
  • Eva Heymann